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Florilèges du jazz

14 juin 2018

RAY BARRETTO

Le jazz comporte différent style, dont un en particulier qui fait danser ou soupirer le latin-jazz.

Soupirer par le saxo de Stan Getz, danser par les congas de Ray Barretto.

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Ray Barretto, est né de parents portoricains à Brocklyn le 29 avril 1929, élevé dans le ghetto latin de Harlem et du Bronx. Nourri par la musique portoricaine il joue des congas dans des «jams » pendant son service militaire.

Lors d'une première partie avec l'orchestre Combo Latin Jazz pour Charlie Parker celui-ci l'invite et créé ensemble le Cubop mélange de be-bop et de rythmes afrocubains, puis il fait partie de l'orchestre de Tito Puente avant de créer son propre ensemble de charanga.

En 61, son premier album sort «  Pachanga with Barreto », produit par la maison de disques Riverside, mais étant peu satisfait de son producteur, il change pour la Maison Tico, puis chez Fania, la il rencontrera le succès avec l'album « Acid » mélangeant rythmes latino et rhythm and blues.

A partir de ce moment il enregistre des salsas travaille avec les Bee Gees, Cal Tadjer, Average

White Band, Kenny Burrell, Dizzy Gillespie, Youssef Lateef, Weather Report, et bien d'autres.

DESCARGA-RAY BARRETTO

Le conguero Barretto imposera ses rythmes tropicaux tant en salsa qu'en jazz en étant nommé plusieurs fois aux Grammy, jusqu'au moment de son décès qui eu lieu le 17 février 2016

 

DESCARGA-RAY BARRETTO

Ray Barretto - Ban Ban Quere

 

 

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22 juillet 2016

EDDY LOUISS

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Eddy Louiss (Édouard Louise de son vrai nom) est né dans une famille de musicien en mai 1941, son père étant trompettiste, c’est donc tout naturellement qu’il pratique cet instrument ainsi que du piano.

Mais c’est avec l’orgue Hammond qu’il se produira sur toutes les scènes du monde accompagnant les plus grands jazzmans. Le début de sa carrière commence à la fin des années 50 avec le groupe « Double 6 » (groupe vocal composé de Mimi Perrin, Roger Guérin, Ward Swingle et Christiane Legrand, la sœur de Michel Legrand), puis il accompagne de 64 à 77 Claude Nougaro autant sur scène que sur disques, et aussi Jane Birkin, Nana Mouskouri, Jacques Higelin ou Henri Salvador, mais c’est surtout la complicité qui le liera avec Stan Getz, Jean-Luc Ponty et Daniel Humair, Michel Petrucciani, Richard Galliano, Stephane Grappelli ou Kenny Clarke, qui marquera sa légende dans le monde du jazz.

Malgré le handicap d’une jambe amputée en 2009, il revient sur scène plus seigneur que jamais, mais en juin 2015, la maladie a eu raison de lui, laissant son orgue sans voix.

 

 

 

 




20 décembre 2014

LOUIS ARMSTRONG

Surnommé « Satchmo » (déformation de son premier surnom Satchelmouth, en français bouche-sacoche en rapport à ses joues développées quand il joue du cornet) ou «Pops », Louis Daniel Armstrong est né dans la ville de La Nouvelle-Orléans, en 1901, ville emblématique du jazz puisque c’est là qu’a été créé le courant qui porte son nom, à la fin du 19ème siècle, courant basé sur l’introduction de syncope ragtime dans des mélodies populaires et les célèbres marches religieuses.

Naissant dans un quartier pauvre de la ville, Louis dès son plus jeune âge, là où les enfants commencent à apprendre à lire et à écrire, il effectue des petits travaux pour une famille, qui lui permettront de s’acheter son premier cornet (pas de fritte), instrument à pistons ancêtre de la trompette.

À 12 ans, il arrête l’école et mis en maison de correction pour divers petits larcins, c’est dans l’orchestre de ce foyer qu’il apprendra la musique et se perfectionnera. À sa sortie, il passera son temps libre dans les clubs à jouer ou écouter du jazz, il y rencontrera le cornettiste Joe King Oliver et il fera partie de son célèbre groupe Créole Jazz Band.

En 1924, il monte à New York pour intégrer l’orchestre du pianiste Fletcher Henderson. Cette expérience d’un an lui permettra d’interpréter des solos où son jeu fluide et énergique émergera. Ce sera aussi l’occasion d’enregistrer un premier disque.

Après cette expérience, il ira à Chicago, où créant son propre groupe le Hot Five, il abandonnera le cornet pour la trompette dont il en jouait d’une manière particulière, se blessant à la lèvre inférieure.

C’est lors d’un de ces enregistrements, en oubliant le texte de la chanson Heebie Jeebies, il se met à improviser un enchaînement de syllabes incompréhensibles, mais en phase avec le rythme et la mélodie, créant ainsi le Scat, popularisé plus tard par Ella Fitzgérald.

En 1964, il enregistre son plus gros succès avec son interprétation de « Hello Dolly », et après « What a Wonderful World ».

De santé fragile, il fit quand même de nombreuses tournées internationales, le 6 juillet 1971, il décède à New York d’une crise cardiaque.

Petit souvenir, l'un de mes premiers achats de 33 tours fut un disque de lui, avec Manitas de Plata et le concerto d'Aranjuez, j'avais une douzaine d'années 

Louis Armstrong in Copenhagen (1933)-HD

 

Louis Armstrong - Hello Dolly Live

20 décembre 2014

OSCAR PETTIFORD

Il y a un instrument qu’on parle peu dans le jazz, et pourtant omniprésent dans les quintets, sextets et autres, mais moins dans les grands orchestres. Cet instrument c’est la contrebasse.

Et pour moi  le roi de cet instrument, c’est Oscar Pettiford.

Né en 1922 de parents amérindiens, le petit Oscar fit comme ses  frères et sœurs partie du groupe musical créé par son père, débutant comme chanteur, mais voulant lui aussi jouer d’un instrument se mit au piano puis à la contrebasse.  Il joua ainsi jusqu’en 1941.

Repéré par Duke Ellington, mais trop jeune pour intégrer son big band, il dut attendre 1942 et la rencontre avec Charlie Bennett pour intégrer un orchestre. L’année suivante, il enregistre avec Coleman Hawkins « The man in love », qui lui permettra de se faire connaitre du public  par son jeu très expressif.

En 1943 il débarque à New York et fait des jam-sessions où il rencontrera Thelonious Monk,  Budd Johnson, Roy Eldridge, Lester Young, Dizzy Gillespie, Max Roach, Miles Davis, Dexter Gordon, Kenny Clarke…  bref la crème du jazz de l’époque.

Malheureusement en 49, en jouant au base-ball, il se fracture le bras, et du coup se met au violoncelle, en l’accordant une octave plus haute comme une contrebasse.

À partir de 1955  il aura son propre groupe avec  entre autres  Art Farmer, Donald Byrd, David Amram, Benny Golson…

Découvrant l’Europe lors d’une tournée, il s’installera au Danemark en 1959, ou il fera partie du quatuor de Stan Getz.

Le 8 septembre 1960, il tombe dans le coma et décède des suites d'un accident de voiture.

 

Il laissera des participations à des albums de Coleman Hawkins, Monk, Sonny Rollins. 

 

 

OSCAR PETTIFORD & ATTILA ZOLLER June 15, 1959 Austrian TV Appearance

20 décembre 2014

DJANGO REINHARDT

Django Reinhardt nait dans une roulotte en Belgique en 1910. Sa famille fuyant la guerre voyagera en France et en Italie avant de s’installer sur les fortifications de Paris (en fait des bidonvilles sur ce qui deviendra le périphérique parisien).

De famille musicienne, son père joue du piano, il apprendra le violon, mais c’est surtout la découverte du banjo de son oncle, qui fera de lui un exceptionnel guitariste.

Il jouera dans les cours d’immeuble, quand d’autres enfants de son âge vont à l’école. Malheureusement un incendie brulera sa roulotte en 1928, il perdra deux doigts à la main gauche, ne pouvant plus jouer du banjo, son frère lui offre une guitare, et après 18 mois d’hôpital et un dur entrainement, il développera  une nouvelle technique de jeu.

Il découvre dans le même temps la musique à la mode : le jazz avec Duke Ellington, Joe Venuti, Louis Armstrong et décide de se consacrer exclusivement à la pratique du jazz. C’est ainsi qu’est né le jazz manouche (sans tambour ni trompette, la section rythmique est assurée par deux guitares, une contrebasse et un violon), influence de musiques  gitanes et tziganes.

En 1934, il fonde « le quintette du Hot Club de France » avec Stephane Grappelli, Louis Vola, son frère Joseph et Roger Chaput. Ils joueront à côté des grands jazzmen (Coleman Hawkins, Benny Carter ou Rex Stewart).

Il est en tournée à Londres quand la guerre éclate, il passera la guerre en zone occupée, et enregistrera en 1940 son célèbre « Nuages ».

Le Hot Club de France reprendra ses tournées après la guerre, tout en étant attentif à la révolution du jazz mené par Dizzy Gillespie, Charlie Parker ou Thelonious Monk en développant le be-bop, il fera partie d’une tournée  aux  États-Unis avec le  big bang de Duke Ellington qu’il trouvera décevante.

En 1953, il enregistrera son dernier disque avec Martial Solal au piano, Pierre  Michelot à la contrebasse, Fats Sadi Lallemant au vibraphone et Pierre Lemarchand à la batterie, un mois plus tard il succombera à une hémorragie cérébrale, il avait 43 ans. Il laissera une grande influence sur toute une génération de guitariste d’Hendrix  à Mark Knopfler,  en passant par Les Paul, Chet Atkins ou Biréli Lagrène. 

Documentaire HD Django Reinhardt Trois Doigts De Genie

 

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20 décembre 2014

BILLIE HOLIDAY

Billie Holiday, de son vrai nom Eleanora Fagan, est  considérée comme la plus grande chanteuse de jazz,  pourtant pour en arriver là, ce ne fut pour elle que combat.

La misère en premier lieu, né d’un couple d’adolescents, sa mère avait 15 ans à naissance  le 7 avril 1915 et son père 17. À 13 ans elle se prostitue et passe quelques mois en prison. Pour survivre et éviter la prostitution, elle chante dans des clubs de Harlem, pour un pourboire dérisoire.

En 1933, elle rencontre John Hammond, producteur qui a sous contrat un jeune clarinettiste, Benny Goodman, il lui fera faire deux enregistrements, mais c’est surtout sa rencontre l’année suivante avec le saxophoniste Lester Young, qui lancera sa carrière. Elle se produira avec l’orchestre de Count Basie, avec celui d’Artie Shaw elle aura des problèmes de racisme dans les États du sud.

Elle enchaîne les succès, chante au côté de Dizzy Gillespie, Benny Carter, Art Tatum et tant d’autres, mais le malheur revient avec son nouveau compagnon, escroc doublé d’un drogué à l’opium et à la cocaïne.

La drogue et l’alcool seront les deux éléments de sa déchéance. En 1947 elle retourne en prison pour détention de drogue.

Le public la vénère et la réclame, elle sera à l’affiche en 50 à Chicago avec un jeune trompettiste qui fera parlé de lui, Mile Davis, en 54 elle fera une première tournée européenne couronnée de succès. En 55 elle participera aux côtés  de Sarah Vaughan, Dinah Washington, Lester Young, Billy Eckstine, Sammy Davis, Jr., Stan Getz, Thelonious Monk… à l’hommage à Charlie Parker au Carnegie Hall, salle qu’elle connait bien pour l’avoir rempli plusieurs fois.

En 56 elle est de nouveau arrêtée pour détention de drogue. Après une nouvelle cure de désintoxication, sa santé se dégrade, mais elle continue ses tournées harassantes. Elle retournera en Europe, mais là  « C'était Billie Holiday et ce n'était pas elle, elle avait maigri, elle avait vieilli, sur ses bras se rapprochaient les traces de piqûres. […] Elle chantait les yeux baissés, elle sautait un couplet. Elle se tenait au piano comme à un bastingage par une mer démontée. Les gens qui étaient là […] l'applaudirent fréquemment, ce qui lui fit jeter vers eux un regard à la fois ironique et apitoyé, un regard féroce en fait à son propre égard. » Dira Françoise Sagan dans son autobiographie "avec mon  meilleur souvenir" paru chez Gallimard.

Le 7 avril 1959, elle apprend le décès de Lester Young et s’effondre, retourne dans les excès et le 17 juillet elle décède. 3000 personnes assisteront à ses obsèques de la dame au gardénia.

 

Je vous invite à lire ses deux livres qui vous donneront une idée de l'enfer qu'elle vécut.

Billie Holiday par Luc Delannoy

éditions Librio 2 €

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Lady Sings the Blues

éditions Parenthèses 12

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Billie Holiday - Crazy He Calls Me

Billie Holiday - Strange Fruit

 

20 décembre 2014

HORACE SILVER

Né le 2 septembre 1928, il grandit au son de la musique du Cap Vert, pays d’origine de son père. Il étudia la musique en commençant par le saxophone puis le piano.

En 1950, il est remarqué par Stan Getz, qui l’engage dans son orchestre, puis travaille avec Miles Davis, Lester Young et Coleman Hawkins.

En 1953, il fonde avec le batteur Art Blakey le quintette Jazz messengers, devenant le groupe représentant le mieux  le hard-bop (le hard-bop est un retour aux sources des musiciens noirs vers l’Afrique en incorporant les influences du blues et du gospel et fait la part belle au rythme marqué par les batteurs. Les groupes se composent par quintet pianiste, batteur, bassiste, saxophoniste et trompettiste, interprétant un thème entourant une série de solos improvisés par les musiciens).

Il fut pendant 30 ans l’un des piliers de la maison de disque Blue Note. Donnera leur chance à  Hank Mobley, Carmell Jones, Teddy Smith, Roger Humphries, Art Farmer, Joe Henderson, Woody Shaw, les frères Michael et Randy Brecker, George Coleman, Tom Harrell, Bob Berg, qui passeront dans son groupe Horace Silver quintet. Jouera avec les frères Belmondo, Thierry Eliez, Jimmy Smith, Dee Dee Bridgewater.

 

Souffrant de la maladie d’Alzheimer, il est décédé  à La Nouvelle Rochelle en juin 2014

HORACE SILVER SUR DEEZER

Horace Silver 5tet - Song For My Father [1968]

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